Trois solutions pour maintenir un taux d’humidité optimal dans votre maison

Quels sont les effets d’un taux d’humidité non-adapté

En dehors d’optimiser vos factures énergétiques, le maintien d’un bon taux d’humidité au sein de son habitat permet d’assurer un confort thermique et sanitaire. Un air trop sec affaiblit en premier lieu le système immunitaire, le risque d’infection grippale et de complication étant augmenté et la guérison retardée. Ensuite, il favorise la sécheresse oculaire et cutanée, provoquant des irritations dans les deux cas. A contrario, un taux d’humidité trop élevé favorise la croissance des acariens et des moisissures. Ces dernières, en libérant les spores, peuvent exacerber les symptômes de l’allergie, causer des infections pulmonaires et des affections respiratoires.

De manière générale, un bon taux d’humidité rend les bactéries moins nocives et moins présentes et limite la propagation et la survie de certains virus, comme celui de la Covid-19 ou de la grippe. Dans l’idéal, le taux d’hygrométrie (vapeur d’eau transportée par l’air) doit se situer entre 40 % et 60 %, pour une température avoisinant les 20 °C.

Solution no 1 : installer un système de ventilation

La VMC (ventilation mécanique contrôlée) est un équipement permettant de renouveler l’air d’un logement en continu. Une bonne ventilation est essentielle pour assurer le bien-être et la santé de chaque habitant. Il s’agit d’ailleurs d’une obligation inscrite dans l’arrêté du 24 mars 1982 relatif à l’aération des logements. La VMC aspire l’air vicié et pollué par les occupants (azote, dioxyde de carbone, etc.), grâce à des bouches d’extraction, puis la remplace par de l’air frais et neuf provenant de l’extérieur. Il existe toutefois différents modèles dont les plus courants sont le simple flux et le double flux. Le premier se contente d’aspirer l’air humide, tandis que le second crée un cycle complet de renouvellement de l’air. Attention, il est aussi important de nettoyer cet équipement régulièrement. Les entrées d’air, les filtres et les bouches d’extraction doivent être dépoussiérés tous les 3 à 6 mois. Le caisson (moteur) et ses filtres doivent être entretenus tous les ans.

Solution no 2 : utiliser un humidificateur ou un (dés)humidificateur

Bien sûr, à l’inverse, si vous avez besoin de faire baisser le taux d’humidité, vous pouvez utiliser un déshumidificateur ou un absorbeur d’humidité. Le premier est mécanique et est recommandé lorsque l’humidité est élevée tandis que le second capte l’humidité au travers de cristaux ou de galets et est plutôt d’appoint.

Solution no 3 : aérer

Certaines plantes peuvent également vous aider à réguler l'humidité d’une pièce grâce à la transpiration végétale, comme la fougère de Boston ou l'épiphyllum. D’autres plantes ont l’effet inverse : elles se nourrissent de la vapeur d’eau, comme l’orchidée ou le fuchsia. Ce sont de petits gestes qui ne doivent pas remplacer l’essentiel : aérer. La ventilation est en effet essentielle pour garder un bon taux d’humidité dans son logement. Pour faire baisser le niveau d’hygrométrie, aérer est un geste simple et essentiel à faire tous les jours, pendant au moins 5 minutes.

Conclusion : Il existe de nombreuses solutions pour maintenir un taux d’humidité optimal dans votre maison. Parmi elles, vous avez l’humidificateur d’air, le déshumidificateur et la ventilation adaptée. Pour autant, il ne faut pas oublier la solution naturelle essentielle : aérer.

- Sources :

• Académie nationale des Sciences - Un taux d'humidité trop bas affaiblit la fonction barrière et la résistance innée aux infections grippales, mai 2019
• The effect of low humidity on the human tear film, avril 2013
• Du nouveau sur l'épidémie Coronavirus : Revue des publications actuelles et considérations de l'environnement construit pour réduire la transmission du virus, mars 2020
• Une étude américaine démontre comment l’humidité limite le virus de la grippe dans l’air ambiant.
• Centre antipoison de Belgique
• Légifrance - Arrêté du 24 mars 1982 relatif à l'aération des logements