Comment bien faire sa toilette intime ?

Chez la femme comme chez l’homme, la zone intime est particulièrement sensible. La peau au niveau des parties intimes peut subir des frottements dus au port des vêtements et des sous-vêtements. Elle est parfois fragilisée par les épilations. Quant à la flore vaginale, elle est constituée d’un ensemble de micro-organismes qui jouent le rôle de barrière protectrice. En conséquence, il est capital de choisir les bons produits et de bien les appliquer lorsque vous réalisez votre toilette intime.

●     Les savons ou gels doux, moins agressifs pour la peau que les savons classiques ;

●     Les produits composés en grande majorité d’ingrédients naturels, comme les produits bio. En effet, les ingrédients naturels sont globalement plus nutritifs pour la peau (vitamines, acides gras, antioxydants…), lui apportant hydratation et protection ;

●     Les produits sans parfum chimique (ou au parfum 100 % naturel). En effet, si vous souffrez d’une sensibilité, le parfum peut être un élément déclencheur d’une allergie cutanée se manifestant par des rougeurs et autres irritations ;

●     Les produits au pH neutre.

●     Les savons trop agressifs à base de soude, type savon de Marseille ;

●     Les gels trop détergents, composés d’ingrédients chimiques, tels que le tensioactif Sodium Laureth Sulfate, ou de perturbateurs endocriniens ;

●     Les produits intimes avec parfum chimique ;

●     Les produits intimes au pH trop acide ou trop basique.

Chez la femme, la toilette intime consiste à laver la vulve, l’orifice de l’urètre, le vagin et l’anus. S’il est fondamental d’utiliser les bons produits pour prendre soin de votre zone intime, il est aussi important de vous laver à bon escient. Une toilette quotidienne est nécessaire, en veillant à nettoyer la vulve d’avant en arrière, sans savonner l’intérieur du vagin. Après, seulement, nettoyez la région anale. Sans excéder deux toilettes intimes par jour, pour ne pas perturber l’équilibre de la flore vaginale, certains moments spécifiques de votre vie nécessitent plus d’attention.

D’un point de vue médical, se laver les parties intimes avant ou après un rapport sexuel n’est pas obligatoire. Cela relève en grande partie du confort. Avant, une douche vous permettra de vous sentir plus fraîche. Après, cela peut vous éviter de ressentir des irritations assez désagréables. N’oubliez pas d’uriner après un rapport, cela vous aidera à évacuer les risques d’infections urinaires. Et, attention, laver sa zone intime ne protège pas de la transmission des virus et autres microbes. Il est donc important d’utiliser un préservatif tant que chaque partenaire n’a pas effectué des tests complets de dépistage d’IST et du VIH, et il est même recommandé de faire l’ensemble de ces tests avant toute pratique sexuelle.

Pendant la grossesse, des pertes vaginales ou pertes blanches surviennent parfois, notamment aux alentours de la troisième semaine. Elles vont s’estomper du troisième au sixième mois avant d’augmenter à nouveau jusqu’à la naissance. Ces pertes s’expliquent par l’accélération de la circulation sanguine dans la zone pelvienne. Les cellules de la paroi vaginale se renouvellent, les cellules mortes s’éliminent sous forme de pertes. L’augmentation des œstrogènes et de la progestérone produit du mucus éliminé dans les pertes vaginales. C’est le signe que votre grossesse se déroule bien. 

Comme pendant la période de menstruation, il est inutile de se laver trop souvent, au risque de perturber la flore vaginale. Une toilette intime en plus de la quotidienne suffit.

Après un accouchement, la zone intime peut être très sensible, notamment si vous avez subi une péridurale, voire une césarienne. Vous pouvez aussi connaître une période d’incontinence post-accouchement. Durant cette période, il est préférable de se référer à ce que votre gynécologue ou sage-femme vous recommandera. Il existe de nombreux produits adaptés pour effectuer votre toilette intime post-partum.

En cas de sécrétions vaginales inhabituelles et/ou d’irritations, il est important de consulter votre médecin traitant ou votre gynécologue. Vous souffrez peut-être d’une cystite ou d’une vaginite et avez besoin d’un traitement adapté à la situation plutôt que d’un produit d’hygiène intime.

Pendant la ménopause, la sécrétion d’œstrogènes chute. La régulation de la température corporelle est profondément modifiée, et des bouffées de chaleur peuvent survenir. Vous pouvez également constater une sécheresse au niveau du vagin et de la vulve. Il est alors recommandé d’utiliser des produits hydratants adaptés à la situation.

Chez l’homme, la toilette consiste à laver le pénis, l’orifice de l’urètre, le scrotum et l’anus. S’il faut faire preuve de douceur lorsque l’on passe sur la verge et le gland, il convient de laver un peu plus énergiquement la partie pileuse du pubis. N’oubliez pas de bien nettoyer la zone du périnée. Pour les hommes non circoncis, il faut également veiller à retirer le dépôt de smegma entre le gland et le prépuce.

Comme chez la femme, la toilette intime n’est pas indispensable avant et après un rapport sexuel. Cela relève du confort. Toutefois, une toilette intime après celui-ci peut être importante en cas de rapport pendant la période de menstruation, d’utilisation de spermicide ou à la suite d’un rapport anal. Tous ces éléments peuvent perturber l’équilibre bactérien des parties intimes. Néanmoins, en aucun cas la toilette intime n’est une protection contre les IST. Elle apporte seulement un peu de fraîcheur et il convient de l’effectuer avec des ingrédients nettoyants doux